De Chicago à Carpentier ou la drôle semaine de Joe Alexander

Vous avez dit bizarre ou vous avez dit Bigard ? Les deux mon capitaine. Arrivé lundi, et en plein jet lag, Joe Alexander, la nouvelle recrue de l’ESSM, qui remplace Toarlyn Fitzpatrick, s’est entraîné deux fois au Chaudron, mais ce matin et demain, à cause du gala de Jean-Marie Bigard, les Stellistes ont dû aller faire tête à Carpentier. Avant d’aller défier Orléans dans ce qui s’annonce comme un match hyper important, il faut bien avouer que ce n’est pas l’idéal. On n’est pas dans la tête du sieur Joe, mais nul doute qu’il doit se demander où il a posé les baskets en découvrant la lumière jaune et blafarde de Carpentier. On ne va pas cracher dans la soupe, car cette bonne vieille salle a fait vivre des moments magiques aux supporters stellistes. Non, là, c’est juste que c’est de la Jeep Elite et que le décalage est fort. Bon, voilà pour le decorum.
Reste que c’est le grand gaillard qui nous intéresse au premier chef. On a envie de voir le big CV dans ses œuvres, même si, c’est très clair, il ne peut cracher le feu après deux jours avec ses nouveaux équipiers. Mais il ne faut pas longtemps pour comprendre que le camarade Joe respire et transpire le basket. Aussi grand que le Tank (Frank Hassell), il dribble avec aisance et dès qu’il en sent le besoin, il prend les choses en main. Son shoot armé (très) haut est difficile à contrer. On sent aussi très vite que la ligne à 3 points n’est pas un problème. Ça dégaine très vite et ça fait souvent filoche. Sa technique s’exprime aussi parfaitement sur le fade away (tir en reculant).
Ce n’est forcément qu’une première impression à conforter dans la rugueuse et musclée Jeep Elite, mais manifestement, c’est un super calibre qu’ont touché là coach Eric et son staff avec la bénédiction du directoire.
L’autre satisfaction de cette séance toute en ambiance safranée, c’est le niveau. Depuis le retour de Jo (Tabu) et Ben (Mangin), le niveau technique est bien meilleur. Et puis ça fight aussi bien mieux dans la peinture, avec notamment un Tank qui rugit quand il cueille un rebond off et le remet dedans, le même Tank dont le petit skyhook est redevenu efficace. Et puisqu’on parle efficacité, citons Jo Tabu, impressionnant à zéro degré. Avec les deux meneurs revenus et Alexander, l’ESSM n’a rien à voir avec celle de Gravelines ou Bourg. On croise les doigts pour que toutes ces bonnes sensations explosent en même temps sur le parquet d’Orléans.
PHILIPPE CADART
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