L’ESSM ne gagnera pas tous ses matchs de vingt points et plus, mais n’empêche, si elle fait preuve du même état d’esprit collectif et dégage une telle énergie, elle en raflera d’autres. Coach Eric ne cessait de le répéter. La manière déployée ce soir l’a conforté dans ses propos : avec le retour de ses deux meneurs de haut niveau, l’ESSM a pu montrer un tout autre visage. C’est dans ce sens qu’il disait cela. Car pour le reste, l’équipe n’avait jamais baissé le bras : « On avait beau expliquer par A+B qu’on ne pouvait pas survivre en Jeep Elite sans deux meneurs titulaires, personne ne voulait nous croire. Quand je dis que n’étais pas inquiet, c’est par rapport à l’état d’esprit des gars qui n’ont jamais lâché dans cette période difficile. Le retour de Jo et Ben a permis de remettre chacun à sa place. Et cela nous a permis de jouer un basket cohérent, le basket que l’on sait jouer au Portel. Je dois rendre hommage à Jo et Benoît qui auraient pu attendre pour rejouer mais qui ont mis un point d’honneur à revenir aider leur équipe. C’est surtout vrai pour Benoît qui n’avait repris que mercredi. Cette victoire, dans le contexte, comptera dans le déroulé de cette saison, mais aussi dans la vie de l’ESSM. J’ai eu peur pour Cyrille et aussi pour les autres joueurs qui ont vu leur copain en sang, étendu sur le parquet. Ils ont remarquablement réagi ensuite. Cyrille a été transporté à l’hôpital. A l’heure où je vous parle, je n’ai pas plus de nouvelles. »
En plus de cet esprit collectif remarquable (126 d’éval collective, ça veut dire quelque chose) on a aussi retrouvé des joueurs métamorphosés. C’est le cas de Frank Hassell, bien meilleur que lors de ses deux dernières sorties : 26 points à 12/16. Du vrai Tank en somme…
Un Antonio Ballard monstrueux ce soir a sorti sa meilleure perf à ce niveau : 21 points, 7 rebonds, 26 d’éval. Très bon match aussi pour D’Angelo Harrison, qui s’est concentré sur ce qu’il sait faire, débarrassé qu’il était du poids de la mène. Dans ce rôle-là, moins dispersé, il peut devenir un très bon joueur de Jeep Elite.
Au final, l’ESSM a gardé la main, s’offrant là une super victoire de prestige, mais surtout une bonne dose de confiance avant d’aller à Orléans la semaine prochaine. A deux minutes du terme, les Musicos ont offert un bien bel hommage à Olivier Lamirand, leur pote supporter, disparu cette semaine.
ESSM LE PORTEL – METROPOLITANS : 98-79
ESSM : 36 tirs/71 dont 7/22 à 3 points ; 19LF/26 ; 60 rebonds (Harrison et Krubally, 8), 19 balles perdues ; 25 passes décisives (Harrison et Tabu, 6); 129 d’éval globale.
Krubally 8, Mangin 8, Magrit, Harrsion 15, Ballard 21, Tabu 13, Hassell 26, Eliezer-Vanerot 3, Smallwood, Drouault 3.
METROPOLITANS : 26 tirs/71, don’t 9/25 à 3 points; 18LF/25; 28 rebonds; 9 balles perdues; 28 passes décisives; 92 d’éval globale.
Artis 9, Weber 11, Michineau 4, Pinault 9, Gray 13, Doucoure, Yarou 2, Smith 11, Chikoko 15, Fevrier 5.
ESSM : 36 tirs/71 dont 7/22 à 3 points ; 19LF/26 ; 60 rebonds (Harrison et Krubally, 8), 19 balles perdues ; 25 passes décisives (Harrison et Tabu, 6); 129 d’éval globale.
Krubally 8, Mangin 8, Magrit, Harrsion 15, Ballard 21, Tabu 13, Hassell 26, Eliezer-Vanerot 3, Smallwood, Drouault 3.
METROPOLITANS : 26 tirs/71, don’t 9/25 à 3 points; 18LF/25; 28 rebonds; 9 balles perdues; 28 passes décisives; 92 d’éval globale.
Artis 9, Weber 11, Michineau 4, Pinault 9, Gray 13, Doucoure, Yarou 2, Smith 11, Chikoko 15, Fevrier 5.
PHILIPPE CADART
PHOTO L’ŒIL DU NORD
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