L’ESSM officialise le retour sur le banc de coach Eric, content de bosser avec une bonne ossature française

C’était dans les tuyaux depuis longtemps, c’est officiel depuis peu : sollicité à plusieurs reprises par le président Rivoal, Eric Girard a accepté de retourner sur le banc. Il cumulera donc à nouveau les fonctions de coach et de manager général, mais sous conditions.

Coach, en décembre dernier, tu décidais de te retirer du banc pour essayer de créer le fameux électrochoc, lequel n’a pas eu lieu. Dans quelles dispositions d’esprit es-tu ?

Je m’étais retiré parce que je pensais avoir tout essayé et comme ça ne marchait pas, j’ai proposé de me mettre en retrait pour tenter de provoquer un changement d’attitude chez les gars. Je me disais, « c’est peut-être moi le problème ». Ca n’a pas marché avec Jacky et Christian n’a pas pu aller au bout de ses idées. Bref, le président a souhaité que je reprenne les commandes. Ce n’est pas vraiment ce que je souhaitais car le cumul des deux casquettes de coach et de manager général est usant. Mais il est vrai que je connais super bien la maison et que je sais, avec l’expérience, comment il faut faire beaucoup avec peu de moyens. En revanche, si je garde les deux casquettes, j’ai posé des conditions. Notamment en ce qui concerne le rôle de père Fouettard qui m’est toujours dévolu. Je veux bien sanctionner pour le sportif, mais plus pour le reste : un rendez-vous médical manqué, une bagnole abimée, etc. Sinon, les gars ne comprennent plus. Je suis toujours celui qui sanctionne, jamais celui qui offre un petit bonus.

Qui sera M. Fouettard ?

Au club de voir…

Es-tu satisfait du recrutement et de cette touche française ?

Compte tenu du fait que le prez ait demandé de réduire la masse salariale de 30%, oui je suis heureux. Je me suis posé et j’ai travaillé sur l’idée d’une équipe à ossature française. S’il n’y avait pas eu le problème de Cyrille (E. Vanerot), on partait quand même avec sept Français, ce qui est un fameux pari. Globalement, je suis satisfait du niveau de nos recrues et assez fier que des Français de cette qualité aient rejoint Le Portel.  Après, c’est la Jeep Élite. Il faudra voir. S’agissant des étrangers, McIntosh, on l’a. Il bosse et c’est bien. Gordon, on l’avait ciblé. Reste à voir Abrams, qui est le pigiste médical de Cyrille.

Ça ne peut pas être pire que ces deux dernières saisons, vu le comportement douteux de certains étrangers…

Oui, c’est vrai. On voit depuis la reprise que les gars ont envie de bosser ensemble. Il y a de l’échange, de l’ambiance, un bon mélange d’expérience, avec Jo (Passave-Ducteil) et Benoît (Mangin) et de jeunesse prometteuse avec Mehdy NGouama ou Boris Dallo, lequel a commencé à se montrer en Jeep Élite avec Strasbourg.

En as–tu parlé à tes cadres avant de replonger ?

J’ai posé la question de confiance à Benoît, avec qui je bosse depuis des années, mais aussi Wojcie (Wojciechowski) et Jo (Passave-Ducteil), que j’ai déjà coaché. Les gars ont laissé parler leur cœur. Leur message était clair. Et puis, dans ce club, qui a peu d’équivalents en termes de fonctionnement, j’ai la chance de bosser avec un super staff et des intendants et préparateurs physiques qui dépassent allègrement leur fonction. Tout cela compte et a compté à l’heure de répondre oui au prez.

Le « Ben » est heureux de relever le challenge

Lors de la venue de Nando De Colo au Chaudron, Benoît Mangin, la figure de proue du bateau stelliste, s’était épanché sur cette volonté du club de miser sur des Français : « Depuis deux ans, nous avons vécu des moments délicats, avec des étrangers qui n’étaient pas forcément tous investis comme ils doivent l’être. Alors, pour moi, oui, ce challenge à la française me plaît. Je connais bien Jo (Passave-Ducteil), j’ai joué avec Mathieu (Wojciechowski), et puis après tout, qu’est-ce qu’on risque ? Avec des Français hyper motivés et dans l’esprit club, on peut faire de belles choses. » 

Texte : Philippe Cadart
Photos : L’oeil du Nord

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