Coach Eric very happy* de sa french quality*…

C’est un titre en forme de clin d’oeil. Parce que depuis des mois, et notamment pour les pubs de voiture, le titre en anglais est de rigueur, mais il faut ensuite le traduire en bon français de manière à ne pas écarter des acheteurs potentiels qui ne maîtrisent pas la langue de ce dear Skakespeare… Bon, c’est donc en bon français que l’entraîneur Eric s’est confié après ce coup fumant réalisé au Rhénus par une équipe ne comptant que deux US…

Coach, cette victoire avec cinq pros français et deux US doit vous faire sacrément plaisir…

Oui, c’est vrai, ça me fait énormément plaisir et pour deux raisons :
– 1. Pour la victoire, bien sûr, qui nous permet de doubler notre score de victoire à l’extérieur par rapport à l’an dernier.
– 2. Pour l’image et l’état d’esprit affichés lors de cette remontée pas banale alors que nous étions à -19 à la 23e minute.

Qu’as-tu dit lors du fameux temps mort tout justement pris lors de cette 23e minute ?

Pendant la mi-temps, j’avais été assez virulent avec certains joueurs car je n’étais pas du tout content de leur manque d’investissement, et notamment sous notre panier où on se faisait manger (13 rebonds offensifs pris par la SIG). Les gars visés ont réagi et c’est très, très bien. Mais par rapport à ce temps mort, il faut rendre à César ce qui lui appartient. Le César en question, c’est Georgi, notre « ancien » irréprochable. Il s’est levé du banc et a passé une ronflée à ceux qui étaient sur le parquet. Moi, j’ai laissé faire et j’ai apprécié. Parce que Georgi est irréprochable dans l’état d’esprit et que c’est un ancien écouté et charismatique. Les gars ont bien compris le message. La réaction a été magnifique puisque l’on est passé de -19 à +13. Au final, on laisse la SIG à 31 points après la pause contre 52 avant. Les gars ont apporté la meilleure réponse qui soit.

C’est que physiquement, ils avaient le coffre pour le faire…

Effectivement, même à sept ils l’on fait. Du reste, comme j’avais été content de voir les intendants sauter de joie comme des enfants après la victoire à Boulazac, je veux ici rendre hommage au travail de notre kiné Geoffray (Marcourt) et de nos deux préparateurs physiques, Pierre (Bourdon) et Loïc (Boulati). Geoffray passe des heures et des heures à soigner les bobos en plus de son travail et les deux autres font un super boulot pour les remettre en forme. Vu tous les problèmes que l’on a connus, on mesure là l’importance de ce trio. Sans eux, nous, staff technique, on n’aurait pas pu avancer aussi vite avec cet enchaînement des matchs et des déplacements. Ils bossent quand on n’est pas là. C’est essentiel. Il faut se poser la question de leur présence en permanence avec nous. On en parle avec le président. C’est un axe de progression pour le club.

Wesley (Gordon) et Michael (Umeh) ont repris depuis une semaine. L’heure des choix va se poser…

On y réfléchit bien sûr. Pour l’heure, c’est clair, on aimerait vraiment garder et Georgi et Noé. Pour leur implication de chaque instant, leur professionnalisme, mais aussi pour leur niveau. Une chose est sûre, le retour des blessés sera progressif. On ne va pas faire jouer des gars qui n’ont pas joué depuis de longues semaines à la place de pigistes qui donnent entière satisfaction. Si Mathieu (Wojciechowski) revient, ce sera aussi progressivement.

Jouer à sept, c’est un peu du poker, non ?

J’ai peur de ce troisième match en huit jours. Il y a dix jours, Germain Castano disait que son équipe était à 55%. Là, ils ont eu tout le temps de se préparer, de se reposer. Alors, les 55% vont être largement dépassés. Orléans a une équipe très offensive. Il faudra être super présent en défense.

Mais ton équipe a pour elle la dynamique…  

Oui, c’est vrai, la confiance est là, mais les gars ont vraiment beaucoup donné. La débauche d’énergie fournie pour revenir au Rhénus est énorme. On va les travailler psychologiquement, mais tout le monde le sait, certains vont se sentir pousser des ailes après ces trois victoires de rang. La prudence est de rigueur… On est sur la corde.

Tu étais dans le vrai quand tu disais que vous n’aviez pas battu une petite équipe de Champagne Basket…

Eh oui, la preuve a été vite donnée. En plus, ils ont gagné au Mans sans Adams. Comme quoi, il ne fallait pas bouder notre plaisir…

Entretien : Philippe Cadart

*Coach Eric très heureux de sa qualité française.

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