Une étape de montagne pour commencer
Recevoir le 3ème de la saison précédente, vainqueur de la Leaders Cup et récent troisième de la Ligue des Champions, le tout dans un contexte sur lequel on ne va pas revenir… on attaque donc notre saison à domicile par une grosse étape de montagne avec des joueurs qui n’ont pu que très récemment se remettre individuellement et collectivement en selle.
Pour le Captain, c’était donc tout aussi illusoire que déraisonnable d’imaginer que nous ressortirions de cette grosse étape de montagne avec le maillot vert de la victoire. A côté du fait que ce match était l’opportunité de découvrir enfin notre équipe, perso, je souhaitais surtout en jauger la capacité de résistance. Et pour moi, le côté le plus positif du bilan de ce match est bien là : mal, très mal embarqué dans un premier quart en forme de scénario catastrophe, nos verts et blancs n’ont jamais renoncé. Sans cet état d’esprit, impossible pour une équipe comme la nôtre d’exister dans ce championnat aussi exigeant et, par ailleurs, difficile de capter et susciter un capital affectif chez les supporters.
L’envie d’aimer
L’absence de renoncement, le sursaut et l’implication dont nos joueurs ont fait preuve nous donne l’envie d’aimer cette équipe ! Une équipe où nous avons découvert les nouveaux visages et notamment deux très beaux visages : Boris (Dallo) et Charles-Noé (Abouo). Pas adepte du « cache-cache », Boris a pris en main la révolte porteloise et s’est affirmé comme un joueur clef de l’équipe. S’il continue à un tel niveau, il sera à coup-sur une des grandes révélations de la saison. Mais ce n’est pas une simple étape qui fait gagner un Tour de France, à lui de confirmer ce qu’il nous a démontré vendredi soir au Chaudron. Charles-Noé qui est dans le même esprit d’implication, est pour le Captain une belle découverte. Totalement dans l’esprit de ce qu’on attend : joueur d’équipe, impliqué dans le combat, c’est sans complexe et avec talent que Charles-Noé découvre le niveau Jeep-Elite et y gagne ses galons. Il remplace numériquement un Michael (Umeh), dont la présence hier aurait pu être le fameux facteur X : son adresse à distance, sa capacité à étirer les défenses nous ont grandement manqué et auraient pu soulager le poids du match que Boris avait décidé d’endosser ce vendredi soir.
Si on ajoute Captain Ben, toujours aussi exemplaire dans l’esprit (mais que de regrets sur les ballons perdus et notamment les deux derniers qui scellent le sort du match dans un money time que nous avons toujours autant de difficultés à maîtriser) et nos autres « nationaux », nous n’avons jamais disposé pour moi d’une base et d’une profondeur aussi qualitative niveau JFL. On peut regretter le non match d’un Mathieu qui s’était certainement mis trop de pression pour son retour à la maison mais nous aurons besoin de son énergie (à maîtriser) et de sa verticalité dans une raquette qui souffre au niveau mobilité. Même constat pour Cyrille (Eliezer-Vanerot) dont on attend le retour.
La JDA : ses JFL et son little big man
En parlant de JFL, la JDA Dijon est peut-être un « must » en la matière : on connait bien évidemment Axel Julien (fatigué et en dehors de son match hier) mais à ses côtés la paire Loum (que de progrès chez ce joueur) et Chassang (un véritable joueur d’équipe) que j’aurais souhaité depuis longtemps voir évoluer sous nos couleurs ajoutée à la dynamite Alingue, même si nous avons très largement gagné le combat au rebond (38/26), notre raquette a souffert face à l’agressivité dijonnaise.
Et quand on a à ses côtés, un petit Général comme Holston, on comprend mieux les performances de Dijon : le maître des horloges d’un match est à lui seul l’agence tout risque capable de mettre le feu quand il faut, ou stopper toute volonté adverse d’enflammer un match. Le talent ne lui suffisant pas, il est en plus roublard : adepte de la provoc pour déstabiliser et faire sortir de son match le Général d’infanterie qui porte l’équipe adverse (Boris Ballo).
Impossible de ne pas évoquer coach Legname : un spectacle à lui seul ! Jamais vu une telle débauche d’énergie et de décibels. Mais force est de constater qu’il ne fait pas du bruit pour rien et que son management des hommes et d’équipe est exemplaire.
Défaite encourageante … mais prochaine étape : la victoire !
Donc, défaite… mais très belle soirée basket et très belle soirée Chaudron : poussé par ses impulseurs d’ambiance que sont nos Musicos, un public de supporters qui a su soutenir les siens… ne manquait plus que le « Cô-Pinard » en générique de fin de cette défaite encourageante et riche en promesses.
Il faut désormais passer le cap de « ces défaites encourageantes » car niveau comptable, c’est toujours 0 pointé à cette heure. Il nous faut gagner le maximum de matchs à la maison et aller enfin décrocher quelques victoires à l’extérieur ; même si nous sommes toujours en retard de préparation, la gagne doit être l’objectif de notre prochain match à Boulazac. Une équipe du BDD, grandement affectée par la crise Covid et qui n’a toujours pas débuté son championnat. Ce ne sera toutefois pas simple au Palio, mais tout comme rien ne sera simple dans ce championnat et dans cette saison si particulière.
Donc, terminé le stade des « défaites encourageantes » et de toute façon, le Captain a déjà préparé le titre de son prochain carnet de bord : « Des promesses en forme de victoire ».
Captain Achab