Bientôt la 900e de coach Eric sur le banc…

Volet 2. Saint-Thomas voulait voir pour croire, Saint-Thomas a cru! 

Eric Girard devrait fêter en décembre son 900e match officiel sur le banc en qualité de Head coach. Après Cholet, son premier club dans l’Elite, voici le volet 2 de sa carrière avec Saint-Thomas Le Havre. 

Contexte de la signature

 En fin de contrat à Cholet, Eric devait signer à Paris-Levallois, ce qui constituait un nouveau challenge très intéressant pour la suite de sa carrière. Mais,  finalement, le PL préfère le duo Lehman-Verneret et coach Eric se retrouve sans club. Le break forcé dure six mois : à Noël, le Saint-Tomas Basket Le Havre fait appel à ses services. Le challenge est musclé : prendre la suite de l’emblématique ex-entraîneur de l’équipe de France,  Michel Gomez…

Pourquoi n’a-t-il pas été renouvelé à Cholet ? 

Eric était en fin de contrat et sa 5e année avait été la moins réussie. Moralité, en commun accord avec les dirigeants choletais, les deux parties décident d’en rester là. Eux voulaient partir sur un nouveau cycle, lui, trouver un nouveau challenge. Il signe donc un contrat de deux et demis. 

Avec quel staff attaque-t-il  au STB ? 

Arrivant à Noël, et donc en décalage, ni Tom, ni Jacky ne peuvent l’accompagner. Tom donne des cours à Nantes à mi-temps et Jacky ne souhaite pas  laisser sa famille. Eric collabore donc avec Jean-Manuel Sousa, qui était assistant à cette époque, pendant les six premiers mois. Il part seul au Havre  et laisse sa famille à Cholet car Marine, sa fille,  est  scolarisée. Jérôme Navier, coach actuel de Poitiers, qui s’occupait des jeunes à Cholet et intendant avec les pros, le rejoint dès le début de la deuxième saison. C’est le début d’une belle histoire de 6 ans pour le duo qui bossera jusqu’au départ de Strasbourg. 

Montpellier liquidé, Le Havre sauvé !!!

Eric prend donc le relais de Michel Gomez après un départ catastrophique (1V, 11D), mais la situation est très compliquée, l’effectif très important, mais peu complémentaire. 

 Malgré tout l’investissement d’Eric et de son staff, le STB (7V, 23D), qui a utilisé la bagatelle de 28 joueurs, est relégué en Pro B. Mais, ô divine surprise, le club est racheté en Pro A grâce à la liquidation de Montpellier. 

2002/2003 : La saison de folie ! Sous l’impulsion des Américains Jermaine Guice et Ricardo Greer et avec des anciens comme Derrick Lewis et Pat Durham, le STB devient l’équipe surprise de cette saison, enchaînant les victoires et se qualifiant pour la Semaine des As à Pau-Orthez. Sur leur lancée,  les Havrais iront jusqu’en finale. La France du basket  découvre une équipe du Havre très pugnace qui rentrera au vestiaire sous les applaudissements du public connaisseur du palais des sports de Pau.

 En championnat, le STB termine avec un flatteur 15V/15d et se qualifie pour une très improbable Coupe d’Europe ! Un an après une relégation, le STB décolle, s’envole. 

2003/2004 : La confirmation avec un Jermaine Guice éblouissant. Poudre aux yeux ou équipe vraiment solide ? Non, c’est du sérieux. Du très sérieux. Jermaine Guice est intenable, le STB se qualifie encore pour la Semaine des As (à Mulhouse). Mieux, il participe à la première Coupe d’Europe de son histoire (4v- 8d).

Grosse casse-tête pour LE joueur havrais. Comme pour Cholet, pas facile de désigner le joueur le plus influent sous ses ordres.  Coach Eric cite le trio de ses vieux briscards -D.Lewis, Pat Durham-Garry Alexander- des combattants hors-pair. Mais il met forcément en avant Jermaine Guice, un homme exceptionnel et un US tout aussi performant, MVP ensuite au Mans. Bien entendu, il enchaîne avec Aymeric Jeanneau, qui l’aura suivi de CB au Havre et  qui deviendra son  lieutenant sans qui, tous ces résultats n’auraient jamais existé. Idem pour Ricardo Greer, une excellente pioche qui deviendra également MVP par la suite. 

Mention ++ pour la Semaine des As. Au registre des meilleurs souvenirs,  la « semaine des As » (Leaders Cup actuelle) à Pau est en haut de l’échelle. Personne ne croyait le STB capable d’arriver en finale avec cette équipe. Et pourtant… Chaque jour les gros étaient éliminés et Le Havre continuait  à défrayer la chronique en passant les écueils… avant de craquer en finale après 3 matchs consécutifs en 3 jours et juste 8 pros sous la main. Coach Eric  cite également  la qualification européenne pour un club n’ayant jamais connu l’Europe auparavant. Sacrée année…

LA grosse claque. Le moins 21 au Havre  contre Strasbourg,  le 11 janvier 2003…

L’HOMME  (président, joueur, toubib, kiné, etc).  Là-aussi, le choix est cornélien.  Eric cite Michel Vatinet, un président avec de fortes valeurs humaines, mais Jacky Van Heel  son fidèle manager de l’époque,  Le doc François Tassery et le kiné William Gleyo, des amis, bénévoles et passionnés du club… Et évidement Aymeric Jeanneau qui deviendra Le garant du « basket coach Eric », à Cholet, Le Havre…et avant Strasbourg. Ricardo Greer est aussi un crème de bonhomme. Il figure le plus naturellemenr du monde dans cette liste. 

L’appel de la SIG… Coach Eric et Jérôme Navier ont encore un an de contrat. Sauf que les bons résultats n’ont pas échappé au radar de certains présidents, dont celui de Strasbourg, Jérôme Christ. Au motif des « bons services rendus », le président havrais accepte de libérer son staff technique. Aymeric Jeanneau suit ses mentors. Cap sur la SIG, donc, avec des ambitions plus importantes au sein d’un club de haut de tableau de Pro A. 

PHILIPPE CADART

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