Lundi, c’est le grand retour de la Jeep Élite pour les hommes de Coach Eric avec un déplacement forcément très compliqué, mais pas décisif à Villeurbanne. Le gros couac en Coupe de France est oublié. Au Chaudron, on bosse avec sérieux et bonne humeur, tout en pensant à l’après-trêve.
Bonne séance et bonne humeur
Les jours qui avaient suivi la défaite contre Blois avaient été tendus. Deux jours après le couac, les Stellistes avaient eu droit à une séance dominicale spécialement concoctée par coach Eric, grand amateur de Coupe de France et pas vraiment heureux d’avoir vu des « sénateurs » (pas tous…) se faire sortir par la toute petite porte. Au fil des séances, et avec le retour de toutes les forces vives, le climat est redevenu bien moins crispé. Ainsi, ce mardi, les gars ont bien bossé et le coach leur a fait savoir en fin de séance. Les sourires ont remplacé les visages de cire. C’est bien mieux…
Villeurbanne, The méga roster
Retrouver le goût suave de la compétition à l’Astroballe va forcément être compliqué, tant l’ASVEL est transfigurée par rapport au début de saison. Comme tous les passionnés de basket, coach Eric a regardé Madrid – ASVEL en Euroligue. Et, forcément, malgré la victoire madrilène, acquise en toute fin de match, il a parfaitement saisi ce qui attend ses ouailles lundi. C’est vrai que le feu d’artifice de départ des Villeurbannais a été énorme. Il fallait certainement laisser du temps au temps pour que cette superposition de super stars devienne une super équipe. Cole, Freeman, Lighty (quel régal ce joueur ultra complet), Yabusele, la « bête », Fall, le géant délié, Noua, le couteau suisse, Bako, la belle doublure, Diot, l’expérimenté, Howard, le sniper… On ne sait même plus qui mettre en avant, tant ces gaillards voyaient tous le cercle comme une bassine.
Bon, on le sait, ce n’est pas ce match qui est le plus important, mais bien plus Orléans, le 19 au Chaudron.
La meilleure formule, avec qui, comment ?
Depuis que Jamar (Abrams), Charles-Noé (Abouo) et Georgi (Joseph) ont déboulé sur l’échiquier portelois pour pallier les défections respectives de Cyrille (Eliezer-Vanerot), Michael (Umeh) et Wesley (Gordon), pas mal d’eau est passée sous le pont stelliste. Les pigistes ont largement rempli le contrat. Au point que Charles-Noé a été signé et prolongé. Au point que le staff aimerait bien conserver et Jamar et Georgi. Mais ce n’est pas simple. Il y a des contrats à respecter. A la limite, si Michael était capable de répéter les efforts violents, il n’y aurait pas débat, tant le petit arrière sait dégainer vitesse V et avec un gros pourcentage de réussite. Reste son genou très fragile…
Le cas de Wesley est plus compliqué. Mobile, il perd pas mal de ballons et ne s’impose pas vraiment des deux côtés du terrain. Il sait être vertical, mais pas vraiment impactant. Humainement, ce sont des bons mecs. Mais chacun sait que l’ESSM ne peut s’en tenir à la seule gentillesse de ses joueurs pour mener l’opération maintien à bien. Les contacts sont en cours avec les agents. Ce sont toujours des moments compliqués à gérer. Reste que gouverner c’est prévoir. Et agir. Surtout dans cette période où personne ne sait de quoi sera fait demain…
Philippe Cadart