Sorti lessivé du match à Marcel Cerdan, l’emblématique Benoît Mangin s’est un peu lâché en conf’ de presse en implorant notamment l’équipe de cesser de se plaindre et de rester focus sur les matchs, pour éviter de répéter les erreurs lors des rendez-vous suivants. Ses déclarations ont été diversement commentées. On a fait le point avec lui sur le fond de sa pensée. À froid…
Visiblement, quand le Ben se lâche, les réactions suivent, non ?
J’ai reçu plein d’appels à ce sujet. Beaucoup ont compris que je tirais la sonnette d’alarme après la défaite à Levallois, mais là n’est pas le fond de ma pensée. Je ne suis pas du tout alarmiste.
C’est quoi le problème alors ?
Le problème, c’est qu’on discute beaucoup trop sur le parquet, on conteste les décisions, la moindre faute. A l’entraînement, c’était pareil, alors on a tout mis sur la table. Sur le coup, tout le monde était d’accord pour dire qu’il faut arrêter de pleurer, mais à Levallois, on a recommencé. En fait, on n’a rien retenu de notre défaite au Chaudron contre la même équipe et c’est cela qui m’énerve. Quand on perd Boris, la donne change parce qu’il y a moins de création. C’est là que l’ensemble du groupe doit apporter un plus, que chacun doit sortir de son registre pour ne pas permettre à Levallois de dérouler de la sorte. Râler ne sert à rien. C’est d’actes dont a besoin l’équipe.
C’était aussi Levallois…
Oui, oui, tout cela je le sais. On a joué des équipes du Top 4 et ce n’est clairement pas notre championnat. Là, on va jouer Monaco. C’est contre eux qu’il faut préparer les trois matchs qui vont être capitaux pour le maintien. Après Monaco, c’est un nouveau championnat qui commence pour nous contre des équipes à notre portée. C’est au bout de la série contre Reims et Chalon qu’on refera les comptes.
Le Portel a-t-il perdu le fil ?
Mais non. On a fait de très, très belles choses avec la même équipe. Il faut juste qu’on apprenne de nos erreurs et à Levallois, on ne l’a pas fait. Il n’y avait rien d’alarmant dans mes propos. Je suis très dur avec moi-même. Alors, quand ça ne va pas, je me livre. Pas pour pleurer tout justement, mais pour appeler à nous ressaisir. Les belles choses, on peut les refaire. Il faut juste qu’on se re-concentre sur l’essentiel, le jeu.
Entretien : Philippe Cadart