Du haut de ses 35 ans et de sa belle carrière, Jo Passave-Ducteil a appris à gérer ses émotions. Que ce soit dans l’euphorie ou la déception. Après trois défaites de rang, qui étaient tout de même prévisibles vu le pédigrée des adversaires, Jo fait le point avant la série très importante qui s’annonce.
Jo, comprends-tu les inquiétudes des fans à l’heure où l’ESSM aborde une série hyper importante dans la course au maintien ?
Bien sûr que je les comprends. Nous, joueurs, nous sommes les premiers concernés après des défaites. Mais j’ai trop d’expérience pour ne pas tirer la sonnette d’alarme trop vite. Les fans doivent comprendre qu’il faut du temps pour bâtir une équipe stable. On était sur le bon chemin avec ces cinq victoires dans la besace. Après, ça s’arrête et on reprend avec des équipes de top niveau qui ont des joueurs de NBA comme l’ASVEL. On va à Monaco, on joue deux fois Levalllois. On ne cherche pas d’excuses, mais c’est très fort.
La défaite à Levallois était tout de même indigeste…
Oui, et je le reconnais. On n’a pas fait un bon match et moi le premier. Mais il nous faut rester positifs pour la suite.
Et quelle suite…
Tout à fait. C’est pour cela que j’ai bien aimé notre match contre Monaco dans la perspective du match à Reims et de la double confrontation contre Chalon. On n’a pas lâché et on revient à un point. En face, c’est quand même très fort et en pleine bourre car ils jouent la Coupe d’Europe. Il faut bien sûr être prudent car les équipes se sont renforcées et ça va pousser fort derrière, mais je suis d’un naturel positif. Si on fait preuve du même esprit de corps que face à Monaco, la victoire va revenir face à des adversaires de notre championnat. On était à -17 et on revient à un point. Après Bost s’enflamme mais on n’a rien lâché.
Que s’est-il passé après le match ?
Rien de grave. Il y a eu des échanges verbaux entre deux joueurs et c’est pour cela qu’on a réagi en équipe pour que ça n’aille pas plus loin. Monaco nous a respectés. Durant le match, ils ont été corrects.
Philippe Cadart