On aurait bien aimé bien sûr, mais il n’y a pas eu photo au Chaudron entre une équipe qui joue son maintien en Jeep Élite et une armada qui a bien figuré en Euroligue, LA référence du basket en Europe et son enchaînement impitoyable.
Comme l’a très justement dit Coach Eric, les équipes qui ont battu l’ASVEL l’ont fait entre deux matchs éreintants d’Euroligue, deux déplacements fatigants.Pour le reste, le coach avait dépeint le contexte bien avant le match : « Même quand ils sont mauvais, ils arrivent à gagner. Et quand ils sont bons ou très bons, c’est tout simplement injouable. » De fait, ce soir, c’était proprement injouable. Parce que l’ASVEL restait sur un match décevant en termes d’adresse contre Roanne (10/26 à 3 points) et que TJ Parker voulait voir autre chose. Il a vu. Nous aussi.
Quel dommage que les fans de basket n’aient pas pu voir de leurs propres yeux un « monstre » de puissance comme Yabusele, voir Amine Noua étaler toute la panoplie du basketteur complet, voir le sniper William Howard dégainer sans sourciller à huit mètres sur la tête de son défenseur, voir encore le jeune Matthew Strazel jouer comme un meneur aguerri, endurci qu’il a été par l’Euroligue.
Au Chaudron, aidé, c’est vrai, par quelques absences criantes, l’ASVEL a shooté à 14/20 à 3 points. Du travail d’orfèvres.
Rien à regretter, si ce n’est quand même un manque de dureté dès l’entame, ce qu’Eric Girard a déploré, mais sans en faire des tonnes : « Je regrette qu’on n’ait pas été dans la dureté dès le départ. Face à une telle équipe, tu payes cash. C’était mieux après la pause, mais ça ne change rien au film : il n’y a pas eu photo entre Le Portel, qui se bat pour rester en Jeep et Villeurbanne, certes en retard au classement, mais qui possède une armada énorme avec des joueurs qui ont un QI basket de très haut niveau. Quand, en plus, tu dois gérer les temps de jeu dans l’optique du match contre Le Mans, c’est encore plus compliqué. J’espère qu’on pourra récupérer Georgi, notre âme défensive, pour dimanche. En tout cas, l’ASVEL nous a respectés en jouant sans retenue. J’avais bien aimé l’état d’esprit de mes gars malgré la défaite à Nanterre. Là, j’ai très vite compris que ça allait être très, très compliqué. C’est dans deux jours qu’il faudra répondre présent. »
Philippe Cadart