Faux-départ digéré, Digué Diawara, “l’energiser”, plus faiseur que grand diseur…

Auteur d’une saison brillante sous les couleurs Stellistes en 2023-2024, l’ailier fort, véritable couteau suisse, aurait bien aimé découvrir d’autres horizons pour s’épanouir sportivement et personnellement. Mais il a vite clos le chapitre et se dit prêt à tout donner pour aider l’équipe à prendre son élan.

Digué, pensais-tu réussir aussi bien ton intégration dans l’Élite sous le maillot portelois la saison dernière ?

Disons que c’était le but après une saison aboutie en Pro B avec Quimper. Mais c’est clair, je ne pensais pas que ça allait se passer aussi bien et aussi vite et que je prendrais mes marques en Betclic aussi rapidement. Comme pour tout le monde, comme pour l’équipe, il m’a fallu un temps d’adaptation, mais c’est venu rapidement et j’en suis très content car il y a un vrai palier entre Pro B et Pro A. Physiquement, je me sentais apte à jouer en Pro A. J’avais confiance en moi.

Tes envies d’aller voir ailleurs, c’était quoi précisément ?

Rien à voir avec le club en lui-même puisque j’étais très bien ici. C’est juste que j’avais envie de découvrir d’autres horizons, sur le plan basket mais aussi sur un plan personnel, par curiosité .

Et plus précisément ?

J’aime bien l’Espagne, la Turquie, tenter l’aventure à l’étranger, jouer l’Europe. Voilà, ça ne s’est pas fait et je me sens très bien ici, même si je me dois d’avouer qu’il a fallu un laps de temps pour digérer. Tout va bien maintenant et on joue l’Europe.

Et repartir quasiment de zéro ?

On le savait. Il n’y a plus qu’Ivan et moi, donc on sait qu’il va falloir du temps. On a vécu la même chose la saison dernière et on a vu ce que l’on a fait, avec une équipe soudée, des joueurs intelligents que le staff met dans les meilleures conditions.

Quel rôle entends-tu jouer cette année ?

Transmettre, tout justement, la philosophie, les valeurs prônées par le staff. On le sait bien que tout ne vient pas tout de suite et du reste, on n’a pas gagné beaucoup de matchs amicaux. Même si je n’ai qu’une année de club, je dois essayer de transmettre aux nouveaux.

T’étais inquiet après la série des matchs amicaux ?

Non, vraiment pas du tout. Parce que ça ne peut se faire d’un coup. La saison dernière, notre prépa n’avait pas été idéale et on avait démarré par un 0-5 en championnat. Donc, je savais qu’il faudrait être patient. Et puis il faut s’adapter au coach et à son exigence. Ce n’est pas évident. C’est sa marque de fabrique et il ne va pas changer maintenant. Mais c’est aussi pour ça que ça marche.

Tu parles beaucoup dans le vestiaires ?

Non, moi je ne suis pas un grand parleur. Je préfère montrer l’exemple sur le terrain en faisant.

Quand tu rentres dans le vestiaire après l’entame ratée contre Bourg, que ressens-tu, que ressent l’équipe ?

C’est super frustrant. Tu peux perdre, ça fait partie du jeu, mais même si ce n’est pas beau à dire, il y a perdre et perdre. Tu peux perdre en combattant ou perdre en te faisant marcher dessus. On a su se remettre la tête à l’endroit en faisant un bon match à Nanterre. On perd mais on a montré une meilleure image. On joue bien pendant 32 minutes et ça se joue sur des petits déails.

Bon, contre Chalon, c’est le bon départ ?

La semaine d’entraînement a été bonne. Il y a de l’intensité, on est concentrés. On joue Chalon ; on sait comment ils jouent et on les a battus. C’est typiquement le type de match qu’il faut prendre à la maison pour lancer notre saison. Il faut mettre beaucoup d’énergie, tout donner.

Les ingrédients décisifs ?

La dureté, la discipline pendant 40 minutes. C’est ce qui faisait notre force l’an dernier. On doit reproduire.