Boulazac, Roanne, Chalon, Limoges, Le Mans, Orléans ou encore Strasbourg, oui Strasbourg ? Qu’ont donc ces équipes de plus que nos petits Vert et Blanc ? Pas la peine d’avoir fait math spé ou basket plus-plus pour lire un classement : ces équipes, qui sont des places fortes ou incontournables du basket français depuis des lustres et qui ont des budgets incomparables, n’ont finalement qu’une victoire de plus que notre valeureuse ESSM. Voilà, en substance, le message que veulent faire passer les dirigeants portelois avant la réception d’un rendez-vous non pas capital mais très important contre Roanne, vendredi.
Les dirigeants ne sont ni aveugles, ni sourds. Ils entendent les critiques, les craintes. Les comprennent. Mais après quatre journées seulement, ce n’est vraiment pas le moment de tout remettre en cause, de d’ores et déjà faire un parallèle avec la saison dernière. Ils savent aussi que coach Eric et son staff mettent tout en œuvre pour mettre leurs ouailles en confiance. A Pau, malgré la défaite, malgré la déception de laisser filer un match à sa portée, l’équipe a montré de meilleures attitudes en défense qu’à Châlons-Reims. Il faut vraiment que tout le monde tire dans le même sens vendredi. La pression peut inhiber certains joueurs, mais pour le coup, les gars doivent se lâcher, jouer leur basket.
Véritable phénomène social de l’agglo depuis son avènement dans l’Elite, l’ESSM a une chance énorme : elle possède un public et des partenaires en or et draine un nombre incroyable de jeunes au Chaudron. Il faut donc que tout se mette en ordre gentiment. Souvenez-vous des premiers pas dans l’Elite de Jean-Victor Traoré ou de Lance Goulbourne. Leur deuxième partie de saison avait été bien meilleure. Premiers à être déçus de cette entame compliquée, les dirigeants stellistes lancent donc un appel au peuple vert et blanc. Vendredi, c’est un Chaudron en fusion qui doit porter les siens vers une première victoire. Pour la confiance des uns et des autres, c’est primordial. Chacun sait que derrière un colosse de plus d’un quintal il y a un homme. Fort ou moins fort mentalement. Et donc à encourager. Très fortement.
PHILIPPE CADART