Libéré de son contrat avec l’ESSM, Christian Monschau a eu la gentillesse de répondre à nos questions…

Photo : L’oeil du Nord

– Christian, coacher Le Portel, le meilleur «ami-ennemi» du BCM dans les Hauts de France était un défi disons spécial. Comment l’aviez-vous appréhendé ? Comment l’avez-vous vécu ?

Le défi sportif était de taille, et j’aurais bien aimé pouvoir le relever jusqu’au bout. Bien évidemment, coacher face au BCM était particulier pour moi, mais lorsque je m’engage, je le fais sans réserve, en compétiteur, et je laisse de côté tous les bons moments que j’ai pu connaitre ailleurs.

– Quelles sont les différences majeures entre l’ESSM et le BCM en termes de moyens, d’équipements, de stratégie ?

Les moyens sont bien plus importants au BCM, mais pour ce qui est de la salle, même si Sportica est un endroit que j’ai beaucoup apprécié, le Chaudron est un outil plus performant. Quant à la stratégie, sur le plan sportif, elle est liée à la personnalité du coach en place dans chaque camp…

– Ce public que vous avez défié avec le maillot gravelinois, comment l’avez-vous trouvé ? Fut-il à la hauteur de ce que vous attendiez ?

Oui ! C’est le public du Nord, vibrant, chaleureux et connaisseur.

– Avez-vous été déçu ou très déçu par la décision de ne pas être prolongé à la tête de l’équipe pour une saison pleine en Jeep Elite ?

Assez rapidement pendant la période de confinement, Yann RIVOAL, le Président, et Éric GIRARD, le GM, m’ont sondé sur l’idée de prolonger à l’ESSM la saison prochaine. J’avais alors répondu que je souhaitais prendre du recul, car j’étais très impliqué au Syndicat des Coachs pour défendre la position de la profession dans les groupes de travail mis en place par la Ligue Nationale de Basket en vue du vote de l’Assemblée Générale, dont le résultat a validé le maintien de l’ESSM en Jeep Elite. Au fil des semaines, compte tenu du contexte économique délicat qui semblait se profiler pour le club, j’ai trouvé plus raisonnable de ne pas m’engager, considérant par ailleurs que Le Portel avait sous contrat un staff composé de personnes compétentes, qui avaient mené le club à ce niveau. Il était donc tout naturel qu’Éric puisse reprendre ses fonctions de coach, même s’il a toutes les qualités pour être un très bon Manager Général.

– Quelle image vous restera de votre court séjour au Portel ?

Excellente ! Le club, la salle, le public, la ville, les gens du Nord, que je connais bien…

 – Aviez-vous anticipé la réponse négative du Portel  ? Avez-vous des pistes pour être à nouveau sur un banc ?

Pour moi, non, pour les raisons évoquées précédemment, mais des pistes pour l’ESSM, oui !En arrivant, j’ai découvert un club bien organisé autour du Président, avec des salariés et des bénévoles bien en place, mais sans doute limité par le niveau de son budget pour garantir une pérennité sportive à ce niveau.Je me suis donc permis d’évoquer avec Yann et Éric la possibilité d’étendre le rayonnement du club en imaginant associer toutes les localités du Littoral, de Berck à Calais, en passant par Le Touquet et bien sûr Boulogne, dans le cadre d’une structure commune. A mon sens cet ambitieux projet ne pourrait se réaliser que sous l’autorité bienveillante d’une personnalité de très haut niveau, je pense au Président de Région, Monsieur Xavier BERTRAND, dont je connais l’intérêt qu’il porte au succès des entreprises sportives des Hauts-de-France. Cette nouvelle entité pourrait ainsi se doter de moyens importants, qui pourrait lui permettre de rivaliser au classement avec les meilleures équipes de notre championnat, comme le BCM avait su le faire dans un passé récent, et j’avoue que j’aurais certainement plaisir à coacher un tel « Opale Basket » !

– Les gars ont vite adhéré à votre managérat. Avez-vous eu des contacts avec quelques uns depuis l’arrêt brutal de la saison ?

Même si prendre la direction d’une équipe en cours de saison était une première pour moi, je n’étais pas vraiment inquiet sur ma capacité à faire partager ma philosophie de jeu, mais je dois admettre que j’ai été bien aidé en cela par les membres du staff et par l’intérêt que les joueurs semblaient porter à mes méthodes. J’ai plutôt gardé des contacts avec mes collègues, Éric, Jacky, Bertrand, Morgan notamment, avec lesquels j’échange en permanence, et je trouve que la nouvelle équipe se construit sur une bonne base.

Merci à tous, portez-vous bien, et bon vent au Portel…

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