Les supporters portelois qui épient les moindres soubresauts de de la Jeep Elite ont été surpris cet été quand ils ont découvert la signature d’un certain Boris Dallo. Surpris car ils savent pertinemment qu’il est très compliqué, voire impossible, de faire venir des bons JFL (joueurs formés localement) dans un club aux moyens limités.
C’est que le Boris en question, poste 1-2 natif de Nantes et passé par le Centre fédéral, Poitiers (Pro A), Partizan de Belgrade (Serbie), Antibes, Long Island Nets (ligue de développement NBA), Panionos (Grèce), et l’Aris Salonique, a fait des apparitions remarquées en Jeep sous les couleurs de la SIG Strasbourg, une cylindrée certes en perte de vitesse mais cotée. 24 matchs joués, six titularisations, 24 minutes de jeu, 7,3 points par match, 4,9 rebonds et 3,4 passes décisives. Pas mal quand même…
Meneur de grande taille (1,96m), doté d’un shoot soyeux, Boris a une bonne lecture sur les picks and roll. Et sa grande taille lui permet de mettre des caviars même quand il est pris en trappe. On fait le point avec celui qui pourrait devenir un chouchou du Chaudron…
Boris, pourquoi as-tu opté pour Le Portel ?
Je suis venu pour y jouer un vrai rôle et montrer que je peux apporter une plus-value à l’équipe et ne pas être un simple joueur de complément. J’aimerais avoir de vraies responsabilités. Je pense être arrivé à maturité et je veux continuer à progresser. J’espère assumer un rôle chaque week-end.
Comment as-tu vécu cette période très, très compliquée ?
C’est sûr, c’est très compliqué à gérer, mais on s’adapte. On savait que dans ces circonstances, ça allait être une saison compliquée, mais on est venus pour ça, pour relever le challenge et c’est ce que l’on fait à l’entraînement.
Est-ce difficile de revenir quand on a été impacté par le virus ?
Oui forcément, c’est difficile. Tout un chacun réagit différemment avec ce virus. Après, c’est une question de protocole qu’on a mis en place tous ensemble. Il faut le respecter tant que bien mal. C’est une perpétuelle adaptation.
Pas facile de mettre un collectif en place dans ce contexte…
Non, forcément. Mais le coach est là pour nous aider au quotidien, pour nous enlever cette pression. On doit tous y mettre du nôtre pour nous adapter et être prêts pour les matchs qui vont arriver.
Comment te sens-tu physiquement ?
Moi ça va. Dieu merci de mieux en mieux. On sait qu’il faut être patient avec ce genre de maladie. Il ne faut pas paniquer et y aller étape par étape.
Que penses–tu du potentiel de ton équipe ?
On est une équipe particulière, atypique, comme le coach aime. Il est revenu à ses valeurs défensives, avec de l’énergie, un vrai esprit d’équipe. On travaille correctement. Bien sûr, on va attendre quelques matchs pour tirer des conclusions. Comme dans chaque équipe, il y a des hauts et des bas, mais on bosse bien.
Que penses-tu de l’ouverture du championnat ?
On savait qu’il y aurait des surprises après une période aussi difficile. Les joueurs doivent s’adapter. Les équipes sont renouvelées, il y a des joueurs majeurs à des postes clés. Il faudra attendre que ce championnat se mette vraiment en place pour affiner notre jugement.
Entretien : Philippe Cadart