Sur le papier, c’était mission impossible. Dijon, récent médaillé de bronze en DCL, devait se balader au Chaudron. Mais parfois, du papier au parquet, il y a des turbulences, des vents contraires qui viennent secouer la carlingue et remettre en cause le cap défini par les grands spécialistes du basket, tous prompts à mettre d’office les petits Portelois dans la charrette.
Ce soir, si Dijon a finalement gagné dans le sillage d’un David Holston toujours aussi magique dès qu’il s’agit de prendre les choses en main, il ne s’est pas essuyé les baskets sur les Vert et Blanc. Revenu juste avant la pause, les hommes de coach Eric ont trouvé un super Boris Dallo pour entretenir la flamme. Hélas, dans le dernier quart, les équipiers de Boris ont eu une fâcheuse tendance à ne pas sortir du bois et à trop compter sur le même bonhomme.
Bon, pour autant, comme le confessa le coach après le match, vu le contexte, vu la différence abyssale de préparation entre les deux équipes, la défaite est loin d’être infamante : « Il y a deux choses qui me dérangent ce soir : la défaite bien sûr, et le nombre de balles perdues (21 pour l‘ESSM, 9 pour Dijon). Pour le reste, je n’ai rien à reprocher à mes gars. Si on fait abstraction du premier quart, on a joué les yeux dans les yeux avec cette équipe en pleine confiance après sa médaille européenne et sa victoire initiale sur Villeurbanne. La grande différence est là, dans cette confiance qui change tout. On le voit du reste à la fin. J’aurais aimé que d’autres joueurs prennent le relais de Boris. Il faudra que ce soit le cas à l’avenir car je ne pense pas que Boris marquera 25 points à chaque match. Ce n’est du reste pas souhaitable. Nous n’avons pas de joueur Go-to-guy, celui qui, comme David Holston, peut faire le chantier à chaque match. Donc, il faut que les autres prennent davantage leurs responsabilités. »
Jouer, jouer encore, apprendre à se connaître et souffrir ensemble, voilà ce qui manque aux Portelois. Et coahc Eric de confirmer : « C’est très bien que l’on joue dès lundi en Coupe de France. Il faut qu’on joue. On manque de repères, dé vécu. »
ESSM – Dijon : 65-73 (12-22, 33-32, 54-50)
ESSM : Abouo 11, Mangin 8, Dallo 26, Passave-Ducteil 5, Abrams 3, McIntosh 8, Wojciechowski, Joseph 2, NGouama 2.
DIJON : Johson 5, Simon 9, Vanwijn 9, Alingue 7, Holston 16, Loum 10, Chassang 14, Julien 3,