Coach Eric n’est pas animateur à l’école des fans…

Stoppés en plein élan porteur en Jeep Elite, les Stellistes se sont donc inclinés vendredi en amical à Gravelines, face à un BCM qui a fait revenir l’excellent Erik Mc Cree, dont le tir est un modèle de pureté. Distancé à plusieurs reprises, les Portelois ont su à chaque fois se ressaisir et recoller aux basques de Gravelinois emmenés par un Davis hyper tonique et chien en défense. Et quand Boris a mis les siens devant dès le début du 4e quart, on a bien cru que la bande à coach Eric allait refaire le coup de Strasbourg. Pas cette fois. ?Car les Stellistes, malgré un excellent trio Mangin-Dallo-Abrams, ont alors accumulé bourde sur bourde. Aussi bien sur des fautes offensives stupides que sur des balles perdues ou des absences en défense. Bon, ce n’était pas non plus la fin du monde car « Wojcie » et Wesley n’avaient pas joué depuis perpète et l’ESSM jouait de surcroit sans Jo Passave, ni Charles-Noé. 

Ça n’a pas empêché coach Eric de les rappeler à la plus élémentaire quête de la perfection. Et à bien y regarder, il n’a pas tort le boss : même si ce n’est qu’un match amical, il faut tout faire pour rester dans la dynamique. Pas en colère, mais un peu chafouin, il lâchait : « Même si le match n’a pas été mauvais pour une reprise, on ne peut pas se satisfaire d’avoir encaissé 92 points. On n’est pas là dans nos standards, ce n’est pas nous. Et surtout, on n’est pas dans le droit fil de nos derniers matchs. On a fait deux-trois fois plus d’erreurs ce soir qu’à Strasbourg. Ce ne sont même pas la technique ou la tactique qui sont en cause. Non, c’est une question de mentalité. On se dit que perdre de quatre-cinq points à Gravelines, ce n’est pas grave. Mais si on raisonne comme ça, on va plonger gentiment et lors du premier match de reprise, on en prendra une bonne. Dans le money time, on fait des fautes stupides en attaque. On venait de passer devant, je croyais qu’on allait enchaîner comme au Rhénus. Mais toutes ces erreurs de concentration nous coûtent très cher. Je le dis et je le martèle : l’exigence est permanente. Nous sommes des pros et nous devons aller vers l’excellence. La fin de match n’a rien à voir avec l’excellence. Charles-Noé va revenir. La concurrence va croître. Le train passera pour ceux qui ne sont pas au niveau. Je ne suis pas animateur à l’école des fans. Il n’y a pas d’égalité pour tous à la fin. »

Ce match disputé dans un excellent esprit aura tout de même confirmé le retour au premier plan du Ben Mangin, la classe naturelle de Boris Dallo et la montée en puissance d’un Jamar Abrams de plus en plus décisif à distance et combatif aux rebonds. Wesley Gordon a aussi montré des choses intéressantes en termes de présence sous les paniers. Il cueille des rebonds et pèsera sous le panier adverse quand les meneurs auront  appris à le servir.

Les Stellistes retrouveront le BCM vendredi prochain au Chaudron à 17 heures. Toujours à huis-clos bien sûr.

Philippe Cadart

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