Ils se sont vus trop beaux… et la défaite est très laide

Que dire ? Que retenir ? Que penser ? A chaud, les analyses ne sont pas forcément très pertinentes. Mais force est de constater qu’à froid, les Portelois n’ont pas plus d’excuses à faire valoir. Si ce ne sont quelques minutes (16-4) où l’on a cru que la belle mécanique blésoise ne pèserait pas bien lourd dans un Chaudron bien triste à voir « huisclosé », la réalité a dépassé la fiction : hier soir, s’il y avait une équipe de niveau supérieur, c’était bien Blois. Du talent, du peps, beaucoup de peps, de l’aide pour le copain, le collectif avant la ligne de stats. Et à la sortie, une victoire on ne peut plus logique comme le confessa coach Eric. Avec la rage rentrée. Le regard noir. Avec un sentiment d’incompréhension face à ce non-match de nombre (attention, pas tous) de ces joueurs qui restaient sur une si belle dynamique. Tant en Jeep (trois victoires de rang) qu’en matchs amicaux (deux belles prestations contre le BCM).

La claque fait mal. Très, très mal. Elle aura peut-être le don de ramener les uns et les autres sur le « parquet » des vaches, là où sueur et don de soi, sans cesse prônées par coach Eric, sont les seules valeurs qui peuvent mener une équipe lambda de Jeep vers la victoire. Vers le maintien. Face à Blois, belle mécanique sublimée par la volonté de montrer qu’elle avait le niveau supérieur, les Portelois ont été surclassés dans la peinture. Laminés. Mais pas que là.

En fait, dès que coach Eric a dû ouvrir son banc, soit pour protéger ceux qui avaient trop de fautes et qui étaient très bons (Boris Dallo, Mikyle McIntosh), soit pour faire souffler un excellent Ben Mangin (11 points, 14 passes décisives), Blois a engrangé un peu plus de confiance, Blois a récité ses gammes. Les chiffres de l’apport du banc sont accablants. Coach Eric a même dû appeler Georgi Joseph (préservé ces derniers jours) à la rescousse en fin de match, tant c’était catastrophique sous le cercle. Des joueurs au temps de jeu réduit en Pro B se sont gavés. Insupportable. Mais pourtant vrai.

Bravo aux Blésois. Ils méritent mille fois leur victoire. Dans la maison d’en face, on ira faire un petit tour devant le miroir. Certains pourront y faire face. D’autres ont des questions à se poser. Un tas de questions…

Philippe Cadart

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