Plongés dans une situation forcément inédite, les Stellistes sont eux-aussi dans une « bulle » dans laquelle ils continuent de bosser en attendant une reprise que personne ne peut acter. On fait le point avec coach Eric.
Coach, comment gères-tu cette situation très spéciale avec ton staff et tes gars lors de cette mise à l’arrêt en pleine période porteuse ?
« Forcément, toute l’équipe, le staff, les dirigeants et bien sûr notre public, nous sommes frustrés. Nous sortions d’une situation très compliquée avec la pandémie, nous en sortons. Nous commencions aussi à récupérer nos blessés, et voilà que tout s’arrête à nouveau. Ce pas facile à accepter, mais il faut se plier aux décisions gouvernementales liées à la santé de tous. Nous avions fait les choses dans le bon ordre en étant transparents par rapport à nos cas de COVID. Nous sommes frustrés parce que les résultats du début de saison vont finalement bien au-delà de nos espérances et nous confortent dans cette volonté de jouer français, avec un retour à nos valeurs défensives. Trois victoires de suite, et même quatre si on compte cette Coupe de France qu’il ne faut pas négliger, deux victoires à l’extérieur en Jeep, c’est révélateur de cet état d’esprit guerrier retrouvé, de nos vraies valeurs. »
Cette spirale positive, c’est quand même nettement mieux pour avancer dans le travail…
« Oui, bien sûr. On le sent aux entraînements. Les gars veulent continuer sur la lancée. En plus, on a récupéré Wesley (Gordon) et Mathieu (Wojciechowski), donc l’opposition est plus musclée. Il y a de l’émulation. Wesley nous apporte de cette verticalité qui nous manquait. »
Et Charles-Noé (Abouo) ?
« Il doit revenir la semaine prochaine avec l’équipe. »
Et Michael (Umeh) ?
« Il est absent jusque fin décembre. Il est très précautionneux avec sa santé. A son âge (35 ans), c’est normal. »
Tout va donc plutôt bien malgré le contexte ?
« Le moral est là, bien sûr. Il faut aussi que l’on gère les cas de nos « anciens », Georgi (Joseph) et Jo (Passave-Ducteil), qui ont les tendons qui sifflent un peu. Ce sont des joueurs qui ne calculent pas. On doit tenir compte de tout ça pour ne pas qu’ils se blessent. On gère leur cas au jour le jour, avec un peu plus de repos que les autres. Rien de plus normal.
Entretien : Philippe Cadart