La LNB, qui a sondé les clubs de l’Elite, va décider ce midi de la conduite à suivre pour ses championnats. Pour certains clubs, les plus gros bien sûr, le public n’est pas forcément vital. Au Portel, le sixième homme est d’une importance prépondérante quand le Chaudron bruisse de toutes ses travées, quand les chants montent en chœur. En attendant, nous avons recueilli les sentiments de Fano Anquez, le président des Vikings Portelois, et de Franck Cazier, celui des Musicos. Ils sont à l’unisson : avoir retrouvé des gaillards qui ne sont pas là que pour le chèque de fin de mois, ça fait un bien fou, fou, fou…
« Fano » et ses potes Vikings, toujours très seyants dans leurs tuniques vertes, revivent, eux qui ont pris des claques terribles lors de déplacements au cours desquels leurs favoris furent parfois indigents : « On a enfin retrouvé un groupe qui donne une belle image de notre club, des gars qui collent à nos valeurs. On voulait des guerriers, on les a. On l’a vu de suite sur le terrain, avec cette hargne revenue, ces gars qui se jettent par terre pour récupérer un ballon. Quand ils ont gagné à Boulazac, ça nous a forcément fait très plaisir, mais la victoire de Strasbourg, ce fut énorme, un bonus inestimable. On était dans une bonne spirale. »
Figure emblématique de ces merveilleux Musicos que beaucoup de clubs nous envient, Franck Cazier est également aux anges, tellement soulagé de ne plus voir des pseudos pros déambuler sur le parquet : « Enfin, oui enfin, a retrouvé nos guerriers, des gars qui ont une vraie mentalité de club, pas des mercenaires. Il faut y voir là une vraie corrélation avec la volonté de jouer avec des Français. Il y a forcément moins de clans. On a très vite ressenti cela nous qui sommes au bord du parquet. Les attitudes, les regards ne trompent pas. On n’a pas vu beaucoup de matchs, mais le peu qu’on a vus nous a rassurés. » Comme tout le monde, Franck attend avec impatience la décision de la Ligue, car pour lui, le basket ne peut pas se jouer avec 1000 personnes : « Pour nous Musicos, ce n’est pas évident de faire monter la pression dans une salle si peu remplie. Avec 2000 contre Dijon, ce fut dur, avec 1000 contre Reims, encore plus. Pour moi, il faut geler le championnat le temps du confinement et retrouver une jauge acceptable pour jouer pleinement notre rôle de sixième homme, quitte à rejouer en janvier. Quant au huis-clos, c’est la mort assurée des petits clubs. »
Philippe Cadart
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