Coach, les fans ne comprennent pas grand-chose à cette valse-hésitation pour le match programmé au Chaudron contre Villeurbanne…
La LNB avait programmé le match le dimanche. L’ASVEL a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas jouer ni samedi, ni dimanche car elle joue en Euroligue le vendredi mais de notre côté, nous ne pouvons pas recevoir ni lundi, ni mardi car le chaudron n’était pas disponible, la LNB d’ailleurs a contrôlé cela.
Cela te chagrine-t-il ?
Dans cette période très compliquée pour tout le monde, nous devons nous adapter, donc nous attendons l’étape suivante. Mais je ne me fais pas de soucis, nous trouverons bien une date.
Le plus important est ailleurs, non, avec cette place incroyable dans le top 8 ?
Tout à fait. Avec cette pandémie et ce championnat saucissonné, nous ne maîtrisons rien. C’est très difficile de garder les gars sous pression alors qu’on ne sait vraiment jamais quand on va jouer. Nous, nous sommes focus sur nous, sur notre bonheur d’être à ce niveau au classement. Malgré la gifle prise à Monaco, nous restons dans le top 8. Mais le staff et moi savons pertinemment que la saison est très longue (enfin, normalement…). Tout peut aller très vite dans le haut niveau et croyez bien que cette place dans le top 8 ne nous fait surtout pas perdre ni le sens des réalités, ni celui du travail. Nous ne nous prenons pas pour ce que nous ne sommes pas. Il suffit pour cela de repenser à la saison dernière au cours de laquelle nous avons énormément souffert.
Malgré le contexte super anxiogène, malgré les huis-clos et un calendrier musclé, cette ESSM French Touch vous comble, non ?
Carrément. Jouer français à 70 % avec la plus petite masse salariale, c’est rarissime en Jeep, pour ne pas dire unique. Et c’est d’autant plus remarquable que les matchs à huis-clos sont nettement plus pénalisants pour nous qui avons un public très performant, un sixième homme exceptionnel qui constitue un plus énorme.
Alors oui, nous sommes très heureux d’être à ce niveau alors que nous avons joué six équipes européennes. Nous attendons la suite avec impatience.
Entretien : Philippe Cadart