Tout le petit du monde du basket professionnel s’est réjoui de la décision de la LNB d’aller dans le sens de la majorité des clubs qui voulait aller au terme de la saison. Comme les autres, comme le staff, les joueurs et les dirigeants, coach Eric est heureux d’avoir enfin de la lisibilité. Mais le plus dur commence…
Coach, au-delà de la satisfaction légitime de rejouer, comment juges-tu le déroulé de ce calendrier ?
Effectivement, nous sommes heureux d’avoir enfin une vraie lisibilité pour travailler. On n’a pas été surpris par le calendrier car ça relève tout simplement des mathématiques. Il fallait caler toutes les journées sur une durée restreinte. C’est pour cette raison qu’il faudra être très prudent dans l’art de gérer notre effectif. Certes, nous avons dix joueurs comme beaucoup d’équipes, mais la gestion ne va pas être simple quand il va falloir enchaîner match à la maison, départ en bus le lendemain pour 6/7 heures de route, retour en bus et repos, match le lendemain, etc.
Le club a toujours fait attention à mettre l’équipe dans les meilleures conditions…
Oui, c’est vrai, depuis des années, le club va dans le sens que j’avais prôné pour les déplacements. A ce niveau, la récupération est très importante. J’espère que l’on ne sera pas mis devant le fait accompli sur certains enchaînements.
Derrière, ça se resserre méchamment avec beaucoup d’équipes à trois victoires. Comment le staff vit-il cela ?
On savait pertinemment que nos cinq victoires ne nous donneraient aucune garantie de sécurité. Derrière, ça va pousser fort et certains clubs vont se réajuster. Gravelines vient de le faire avec la signature d’un arrière slovène.
La série en cours n’arrange rien…
Bien sûr. On sort notamment de Villeurbanne, Nanterre, Monaco et Levallois et on va replonger avec Levallois et Monaco. Comment faire plus dur ? Mais bon, on va s’accrocher, faire le dos rond et essayer de sortir de cette spirale difficile sans trop de dommages. Si on peut faire un coup, ce serait un joker fabuleux. Dans le cas contraire, on fera en sorte d’être au top quand on retrouvera des équipes de notre championnat. De toute manière, on sait bien que ça va être compliqué. Mais cela, on le sait. On est Le Portel…
Philippe Cadart