Dans la vie, il y a celles et ceux qui se contentent de ce qu’ils ont, d’autres pestent contre tout et rien, mais ne font pas ce qu’il faut pour assouvir leurs désirs. Et puis il y a celles qui rêvent grand, méga grand. Et sont habités par une flamme intérieure supérieure qui leur faire pousser les murs, renverser les montagnes, gravir Everest après Everest.
Tony Parker est de cette galaxie. Petit, il ne rêvait pas simplement d’être basketteur pro comme son papa. Non, il s’est programmé pour être champion NBA. Pour couvrir ses doigts de ces bagues qui vous propulsent un basketteur dans le fameux Hall of Fame, le Temple de la Renommée. Bien avant de raccrocher ses baskets après une carrière exceptionnelle, TP a racheté l’ASVEL pour continuer à rêver grand. Une nouvelle salle, l’adoubement de Jean-Michel Aulas himself et la volonté de doter son club d’une grosse équipe capable de taquiner les grosses cylindrées de l’Euroligue.
Bon, le rêve n’est pas encore devenu réalité car les cadors de l’Euroligue naviguent encore dans une autre dimension, financièrement parlant, mais TP a tout de même fait très fort avec cette ASVEL-là.
C’est bien simple, le frangin TJ a carrément deux 5 majeurs et nombre de joueurs peu utilisés qui feraient le bonheur de bien des clubs de Jeep. A tous les postes, c’est du haut de gamme pour la Jeep. Haut de gamme au premier degré avec les 2,18m de Moustapha Fall, le longiligne pivot qui a le meilleur taux d’adresse aux tirs en jeep avec 78,4 %. Assez logique au demeurant puisqu’il lui suffit quasiment de lever les bras pour être au cercle. Avec le Belge Ismaël Bako, 2,08m, l’ASVEL a aussi fait une très belle pioche. On l’a vu ferrailler avec les meilleurs pivots d’Euroligue, et en Jeep, même s’il joue peu, il fait mal dès que le coach lui donne du temps de jeu. Sur les ailes, c’est l’opulence, avec, en premier lieu, Terminator Yabusele, ailier fort, très, très fort. La première fois que le staff portelois l’a découvert à l’Astroballe, il est resté scotché : waouh… Aérien et capable de tout faire, Amine Noua doit aussi composer avec un temps de jeu limité, mais quand il prend feu, les défenses adverses mangent chaud.
Au rayon ailiers classiques, si on peut définir ainsi les gaillards villeurbannais, il y a du lourd, du talent, de la classe : David Ligthy, un super joueur qui a toute la palette du basketteur complet ; Charles Kahudi, « l’homme », chien en défense, un peu moins fluide que D Light, mais qui peut aussi s’enflammer derrière l’arc ; William Howard, le sniper, qui dégaine hyper vite et de très loin.
A la mène, comme si Norris Cole, double champion NBA avec Miami, ne suffisait pas, TP a réussi à convaincre Thomas Heurtel, grand d’Europe, de venir donner plus d’éclat encore à une équipe surarmée. Vous ajoutez Antoine Diot, Pau Lacombe, le couteau suisse, et Matthew Strazel et vous voilà plantés en face d’un mur majuscule juste un peu compliqué à franchir.
Par quelle face l’attaquer ? Comme défendre dur sans être durement sanctionné ? Comment attaquer Sky Fall ? Comment empêcher Cole de driver, Howard de pilonner, Yabusele de déménager ? Vous avez quatre heures. Coefficient 6…
Philippe Cadart
ESSM – ASVEL, à 18 heures au Chaudron. En direct sur LNB TV.
Derrick Walton et Norris Cole sont repartis aux Etats-Unis pour raisons personnelles et ne seront donc pas là ce soir.