Le Chaudron avait rendez-vous ce dimanche avec le toit de l’Europe. Ou plus exactement avec un basketteur prestigieux qui s’y est installé depuis de nombreuses années. Un vrai Ch’ti aussi brillant sur les parquets de l’Euroligue (MVP de la saison de l’Euroligue 2015-2016, MVP du Final Four, cinq fois champion de la VTB avec le CSKA Moscou), qu’en équipe de France (champion et vice-champion d’Europe, médaillé de bronze à la Coupe du Monde). Brillant, donc, mais qui aime à répéter « qu’il fait du De Colo ». C’est-à-dire dans la simplicité. L’humilité.
Au Chaudron, il a répondu à toutes sollicitations, parlé de ses vacances au Portel, quand son père Bruno, ex-Stelliste, était responsable du CAJ, et s’est montré agréablement surpris par la progression du club en termes d’infrastructure, par ce Chaudron lumineux dont la belle ambiance lui a forcément été vantée (« L’ambiance a toujours été chaude ici ». Le gaillard ne se la raconte pas. Au jeu des questions-réponses, Nando le pro est à l’aise. C’est sans filet, mais toujours dans un style posé. La griffe De Colo…
Aurait-il bien aimé un jour jouer au Portel en fin de carrière ? C’est oui. Mais il ne viendra pas. Parce qu’il a décidé de vivre en Espagne après avoir raccroché les baskets. Le climat, le rythme de vie des Espagnols lui vont très bien.
A-t-il bien vécu le confinement ? C’est oui. Il a bien profité de ses filles Lola et Alicia. Et refait le point avec son ostéo et son préparateur physique. Peu touché par les blessures au cours de sa carrière, Nando écoute beaucoup son corps. A 33 ans, c’est encore plus vrai.
Et la saison prochaine, sera-t-il toujours joueur du « Fener » ? Il a encore un an de contrat, mais après cette saison très spéciale, difficile de savoir comment les clubs vont gérer l’après-Covid ?
Pourquoi adosser l’image de De Colo au Portel ? Parce qu’il est fier de ses racines Ch’ti et qu’il aime les valeurs des gens du Nord.
Sur quoi ça débouchera ? Pour l’heure, c’était l’heure de la découverte après des discussions menées entre Eric Girard, et Wassim Boutanos, son agent de toujours, son homme de confiance.
Les premières retombées de ce deal ? Probablement des camps de basket Nando De Colo au Portel. Avec des jeunes qui viendraient également de pays voisin scar ses stages ratissent large.
Accueilli par le président Yann Rivoal, en présence des actionnaires du club, de Benoît Mangin (qui a joué contre Nando en espoirs) de Mathieu Wojciechowski, du président de l’association ESSM, des présidents des clubs de supporters, des fans et des membres de la municipalité (Mathieu Lievens, premier adjoint et Maxime Leprêtre, adjoint aux sports et Musicos endiablé), Nando De Colo a vraiment pris son temps pour faire plaisir aux fans, sous le charme, littéralement, de ce prince des parquets hyper accessible. Avant de filer rejoindre Bruno et Nicole, ses parents, à Arras pour quelques jours avant de regagner Valence.
Philippe Cadart