Derrière le masque de Georgi, une équipe très réactive

A chaque saison son joueur masqué. La saison dernière, c’était Frank Hassell, victime d’un choc sévère, qui avait porté un masque. 

Cette saison, place à Georgi Joseph, donc, suite au coup reçu lors d’un duel contre Gravelines. Sauf que cette fois, le masque a été réalisé vitesse V, comme l’explique Yoann Morvan, le doc de l’équipe, médecin du sport, chef du service de rééducation au centre hospitalier Duchenne à Boulogne : “La saison dernière, il a fallu attendre pour réaliser le masque de Frank pour raisons médicales. Cette fois, on a pu faire les examens rapidement à l’hôpital, prendre l’avis des ophtalmologistes et d’un chirurgien maxilo-facial et donc décidé de faire appel à François Pontier, orthoprothésiste extérieur à Duchenne pour confectionner rapidement un masque qui puisse permettre à Georgi de jouer vite et notamment contre Roanne, un match important”. 

La suite, c’est donc François Pontier qui l’écrit, ou plutôt qui la façonne, la “moule” : “Moi, je suis en bout de chaîne quand le médecin et les spécialistes ont décidé que le sportif pouvait jouer avec un masque. J’ai commencé dans cet exercice à Berck en collaboration avec mon ami et kiné Thierry Facquez, mais aussi du docteur Jérémie Caudin. Je suis un passionné de sport et j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec de nombreux clubs et sportifs du département. Pour Georgi, j’ai donc réalisé le moule et ensuite, j’ai affiné sur les points sensibles. Le trait de fracture n’est pas très profond. La chance avec Georgi, c’est qu’il se rase le crâne ; ça peut paraître anodin, mais c’est important, ça augmente la surface de contact. Pour les points d’appui, il faut aussi tenir compte de sa barbe, qui complique l’adéquation du masque sur son visage. A partir du moule, je fabrique donc le masque avec une base polymère, un polycarbonate. Le produit est ensuite usiné, puis poli, pour arriver dans sa livrée définitive. Enfin pour finir, on pose stratégiquement les sangles qui contribuent au maintien optimal, du masque sur le patient.

François Pontier précise par ailleurs : “J’ai vu le match contre Roanne et j’ai constaté que Georgi jouait sans retenue. Sans masque, il en serait sûrement autrement”.

Philippe Cadart

Légende photo. Georgi en compagnie de François Pontier, orthoprothésiste (à gauche) et Yoann Morvan, doc de l’ESSM et responsable du centre de rééducation de Duchenne.

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